Les gagnants et les perdants dans le secteur de la SCPI

C’est à l’issue de la crise économique ayant donné lieu à des mesures restrictives que la fragilité de certains actifs s’est révélée. Parmi eux, les sociétés civiles de placement immobilier qui ont toutefois su traverser ces périodes difficiles sans avoir supporté de lourdes séquelles. De cette crise ont émergé les gagnants et les perdants en fonction de la composition du parc de ces dernières.

Parmi les perdants : ceux ayant investi dans des SCPI à forte prépondérance en immobilier de tourisme, incluant les hôtels. Idem pour les murs exploités dans le domaine de l’aéronautique et de l’aviation. Il en est de même pour les immeubles de bureaux rattachés à ces secteurs d’activité.

L'Homme, D'Affaires, Fin De La Recherche

Toutefois, on ne parlera pas à proprement dit de « perdants » puisque la force des SCPI réside dans leur extrême diversification, c’est-à-dire qu’elles n’exploitent pas seulement ce type d’immobiliers. Une baisse de la collecte des loyers est certes enregistrée, mais elle n’est pas généralisée en raison de la continuité des versements des loyers par d’autres locataires exerçant dans des secteurs d’activité moins affectés par la crise, voire invulnérables à cette dernière.

En somme, on pourra avancer que tous les investisseurs en SCPI sont gagnants, puisque la crise leur avait été indolore. De plus, les secteurs les plus fragilisés commencent à retrouver timidement mais petit à petit leur équilibre avec la relance de l’économie au second trimestre 2020. Il reste à savoir toutefois si l’onde de choc s’atténuera dans les moins suivants ou si elle se fera encore ressentir dans le temps.

Quoi qu’il en soit, les performances d’avant-crise pour ces secteurs touchés ne seront pas atteintes avant quelques mois, voire quelques années. Cependant, en ce qui concerne particulièrement les SCPI, ce ralentissement ne se fera pas véritablement ressentir grâce à la stratégie adoptée par les sociétés de gestion, stratégie revue et corrigée pour certaines d’entre elles.

Les SCPI qui sont basées sur de l’immobilier de santé et ceux dans le secteur de la distribution de biens de consommation essentiels quant à elles, ont traversé la crise sans à-coups. Ce secteur a même connu une période florissante, générant d’excellents profits pour les locataires.

Par ailleurs, les SCPI ont enregistré le moins de fracture, comparées aux autres produits dits « immobilier-papier » tels que les OPCI par exemple. Le rendement de ces derniers a fortement chuté dans l’ensemble, en raison de leur fonctionnement avec des valeurs mobilières. Les OPCI utilisent en effet des actions et des obligations, dont les valeurs se sont effondrées vers le milieu du premier semestre 2020.

Quant au rendement des SCPI, il avoisinera les 3.9% pour l’ensemble de l’année, étant en baisse par rapport au taux de rendement interne des trois dernières années certes, mais toujours maintenu à un niveau convenable.

Rappelons que les avantages d’investir dans une SCPI sont multiples : avant tout, c’est pouvoir profiter des expériences des opérateurs qui sont eux-mêmes soumis au contrôle de l’Autorité des marchés financiers. Ces opérateurs sont des professionnels de l’immobilier tout en ayant de solides compétences dans le domaine financier. En effet, il ne s’agit pas seulement de gérer de l’immobilier puisque de nombreux paramètres d’ordre financier seront utilisés dans l’exploitation de ce type d’actifs.

Parmi les autres avantages : la possibilité de diversifier son panier de SCPI, voire son panier de placements, et jouir d’un excellent couple rendement-risques. Les SCPI proposent de nombreuses possibilités afin de profiter non seulement des dividendes, mais aussi d’une éventuelle réduction d’impôt suivant les conditions des dispositifs défiscalisants en vigueur et applicables à l’immobilier physique. De même, réaliser de la plus-value fait partie des atouts issus de l’investissement SCPI. Le tout, sans avoir à s’alourdir de nombreuses contraintes comme dans le cas de la détention de l’immobilier classique.

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