Assurance-vie : qu'appelle-t-on les frais d'entrée ?

En souscrivant à un contrat d’assurance-vie, vous devez être en connaissance des différents frais ou « chargements » qui vous seront ponctionnés. Il en existe plusieurs, et dont le taux est défini par chaque assureur. Les frais d’entrée en font partie.

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La rémunération du distributeur du contrat

Les frais d’entrée sont aussi appelés frais sur versement et ils correspondent à la rémunération du distributeur de votre assurance-vie. Cet intermédiaire, aussi appelé « apporteur », peut être un courtier ou un agent général, et c’est celui-ci qui perçoit ces commissions. Ces dernières sont plus importantes dans le cas où vous souscrivez à un contrat multisupport, c’est-à-dire basés sur des unités de compte (UC). Cela puisque les différentes classes d’actif composant le portefeuille de l’assurance-vie proviennent de différentes sociétés spécialisées dans l’asset management, et qui appliquent leurs propres frais.

Toutes les fois que vous effectuez des versements, les frais d’entrée font ainsi l’objet de déductions. Pour la plupart des cas, plus le montant des versements est élevé, moins les frais sont importants. Ceux-ci sont en moyenne de 3%, mais ils varient d’un contrat à l’autre – et d’un assureur à l’autre. Si certains ponctionnent seulement 1% de vos versements, d’autres appliqueront un taux de 5% - qui est en principe le taux maximal. Ce taux sera mentionné dans le contrat d’adhésion.

 

Peut-on négocier ses frais d’entrée ?

Étant donné la chute du rendement des fonds en euros, la négociation des frais d’entrée pourrait se révéler judicieux afin de gagner en performances. Cela permet également d’alléger les charges du contrat.

Les négociations sont possibles dans le cas où vous réalisez, par exemple, des versements programmés, c’est-à-dire que vous épargnez régulièrement. Idem si vos versements sont conséquents, comme mentionné plus haut. Les frais peuvent aussi être revus à la baisse si votre contrat a pris de l’âge. N’hésitez pas à jouer la carte de la fidélité, notamment si vous êtes encore jeune et que vous comptez épargner sur le long terme, voire sur le très long terme, jusqu’à votre départ à la retraite. Étant donné votre horizon de placement sur la durée, votre assureur pourra vous accorder un taux amoindri de vos frais de versement. Jouer la carte de la concurrence pourrait également s’avérer payant pour des fins de négociation. Vous devez donc avoir pris le temps de comparer différents contrats auprès d’autres assureurs – ce qui représente d’ailleurs la première étape à prévoir avant la souscription au contrat.

 

Les précautions à prendre

Réalisez toujours des séries de simulations afin d’anticiper ce que vous coûtera réellement votre assurance-vie. Ce, en considérant l’ensemble de tous les frais qui vous seront éventuellement déduits. Outre les frais d’entrée, informez-vous sur la taxation des frais de gestion, d’arbitrage, de rachat et de sortie anticipée. Attention aux frais cachés qui peuvent ruiner les rendements, et qui sont issus de la souscription aux différentes UC comme mentionné plus haut.

La meilleure manière de tirer profit de votre assurance-vie est de souscrire à celle qui génère le moins de déductions, que ce soit sur vos versements ou sur votre capital fructifié.

Si vous avez déjà souscrit au contrat avant d’avoir découvert que celui-ci vous coûte finalement cher, vous disposez d’un délai de rétractation de 30 jours calendaires, après la signature de ce dernier, pour sortir sans vous alourdir de ces taxations.

En cas de sortie au-delà de ce délai de rétractation, et si votre capital a eu le temps de fructifier, notez que le déblocage sera taxé à l’impôt sur le revenu, de même que les gains. Par conséquent, toujours bien anticiper toutes ces éventualités avant valider votre adhésion.

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